Le collectif Pour une ville
sans voiture a inauguré le 24 avril 2010
un cimetière de vélos sur les grilles
du chantier du parking rue des Tables Claudiennes
(Lyon 1er). Cette action dénonce la politique
pro-voitures du maire de Lyon, Gérard Collomb,
qui construit des parkings de plus belle, tout en
prétendant développer l'usage du vélo.
Or, politique pro-bagnoles et politique pro-vélos
ne sont pas compatibles, Collomb le sait bien et
a choisi son camp !
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Pollutions et
dangers
Nos élus savent parfaitement qu'une offre de
parkings encourage la possession et l'utilisation
de voitures. Un nouveau parking renforce le système
automobile dont les nuisances nous touchent tous :
pollution, accidents, bruit, etc. En prenant cette
décision, nos élus montrent le peu de
respect qu'ils ont pour notre santé et notre
environnement, malgré leurs belles paroles.
Argent et espace urbain gaspillés
Alors que la crise se fait toujours sentir, que
la précarité progresse, que des milliers
de personnes sont toujours à la recherche
d'un toit pour vivre, il apparaît humainement
indéfendable de construire un parking automobile
à l'endroit où l'on pourrait bâtir
des logements sociaux. Surtout que le coût
de ces stationnements est faramineux (+ de 4 millions
d'euros pour à peine 107 places !).
Réservé aux riches !
En transférant le stationnement sur la voie
publique vers des parkings payants, nos politiques,
loin d'encourager les comportements écologiques,
vendent aux populations aisées des droits
à polluer. Ils cachent pudiquement et hypocritement
les automobiles pour donner au quartier une image
"village"... vendeuse auprès de
ces mêmes populations. Voilà comment
on tord le cou définitivement à un
quartier qui fut populaire.
Raisons électoralistes ?
Le plan de déplacements urbains stipule que
dans les quartiers bien desservis par les transports
en commun (ce qui est le cas), il faut réduire
l'offre de stationnement pour dissuader les habitants
de circuler en voiture. Dès lors, la principale
raison de cette construction ne peut être
que l'envie de plaire à un certain électorat
: les ménages de la classe moyenne implantés
depuis quelques années dans le quartier,
qui souhaitent bénéficier à
la fois d'un cadre de vie préservé
et d'une ou deux voitures individuelles. Or, si
ce quartier reste vivable, c'est bien parce que
jusqu'ici c'était l'un des quartiers d'Europe
avec le moins de véhicules par ménage
!
Et les déplacements non motorisés
dans tout ça ?
Fier de son système vélo'v, la seule
mesure prise à Lyon en faveur du vélo
- et surtout de J.C. Decaux -, Gérard Collomb
est allé pavaner à Copenhague, où
1/3 des déplacements se font à vélo,
contre 2,5% à Lyon !! Il n'y a pas d'aménagement
cyclable au cur des pentes, ni de contresens
qui faciliteraient la circulation pour les cyclistes.
Au moment de construire 100 places pour les voitures,
combien la municipalité offre-t-elle d'arceaux
et de locaux pour le stationnement des vélos
?
A préférer loger des voitures
plutôt que des gens, à favoriser les
aménagements automobiles plutôt que
cyclables, alors oui, la ville de Lyon mérite
bien son titre de ville " pollution durable
".
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