Accueil

Brèves

   

Brèves

 

18 mars 2010

Le cœur fragilisé par la pollution urbaine (info univers-nature)

Si de nombreuses études ont déjà démontré les risques d’accidents cardiovasculaires liés à la pollution urbaine chez des personnes souffrant d’une pathologie sous-jacente, l’impact réel d’une telle pollution sur des personnes bien portantes restait plus incertain. Mais une récente étude du CNRS et de l’université d’Avignon, vient de démontrer, preuves cellulaires à l’appui, l’effet direct de la pollution urbaine sur la fonction cardiaque chez le rat sain.

Pour les besoins de l’étude, des rats sains ont été exposés pendant quatre semaines à de l’air pur pour les uns, et à de l’air enrichi en monoxyde de carbone (CO) reproduisant des conditions de pollution urbaine pour les autres. Les résultats ont révélé des changements de la morphologie et de la fonction cardiaque chez les sujets exposés à la pollution chronique au CO. En effet, bien que des mécanismes compensateurs destinés à maintenir une activité cardiaque normale se mettent en place chez ces animaux, ils placent les cellules cardiaques dans un stress chronique, rendant les sujets plus vulnérables aux pathologies cardiaques.
Il ressort donc que l'exposition chronique au CO conduit à des altérations cellulaires observées classiquement dans l'insuffisance cardiaque.

Si « ces résultats sont potentiellement extrapolables à l'Homme », les chercheurs admettent toutefois que les effets néfastes de la pollution au CO sont difficiles à détecter par des investigations cliniques de routine comme l'échocardiographie, les dits effets s’observant surtout dans des conditions de stress et au niveau cellulaire. Pour l’heure, l’objectif des recherches en cours est de déterminer dans quelles conditions, et après quelle durée d'exposition, les effets observés au niveau cellulaire sont susceptibles d’entraîner des effets pathologiques in vivo plus sévères chez l'animal, puis chez l'homme.

Rappel: l'essentiel de la pollution urbaine est due au traffic automobile!