Problème de santé publique
Chacun sait que la voiture est " l'arme " qui
tue le plus en France (loin devant la délinquance
traditionnelle) et ce malgré les campagnes de prévention
routière et la baisse des accidents qui en découle.
Se rajoute à ces accidents de la route les milliers
de personnes (souvent âgées) décédant
chaque année des suites de la pollution automobile
(les études situent le nombre de morts du à
la pollution automobile entre 6000 et 9000 par an en France).
Sans compter les centaines de milliers d'enfants atteints
d'asthme dont la pollution automobile est en grande partie
responsable. En une centaine d'années d'existence,
la voiture a déjà tué, sur l'ensemble
de la planète, plus de 30 millions d'être humains
.. Donc, finalement, pas besoin d'être un héros
pour sauver des vies humaines
. Il suffit de laisser
sa voiture au garage !
Autres nuisances
Bien sur il y a aussi les importantes nuisances sonores
et les problèmes de stress engendrés par
la conduite automobile mais les voitures, symbole par
excellence de l'idée de liberté (idée
seulement car aujourd'hui l'homme moderne semble être
totalement dépendant de sa voiture), sont surtout
une source importante de déchets encombrants et
très peu dégradables. En France, on a jeté,
en 1990, 2 000 000 de carcasses de voitures (800 000 tonnes),
250 000 tonnes d'huiles usagées, 90 000 tonnes
de batteries et 400 000 tonnes de pneus, avec les conséquences
que l'on connaît sur la pollution des rivières,
l'augmentation des taux de cancer,
...
La voiture et la ville
.
En réfléchissant on se rend compte que la
voiture n'a jamais eu sa place dans nos cités.
En effet, la majorité des villes a été
construite bien avant l'invasion automobile et se trouve
donc inadaptée à elle. D'ailleurs, quand
des cités sont construites pour les automobiles,
elles ressemblent à ces " villes nouvelles
" ou banlieues résidentielles, tentaculaires
et souvent sans âme. Et quand une ville ancienne
se transforme pour intégrer ce mode de transport,
on obtient des réalisations aberrantes tel le complexe
de Perrache où une véritable autoroute a
partagé la ville de Lyon en deux, avec un coût
esthétique important, une destruction de patrimoine
et un coût social énorme pour les habitants
du quartier.
impact d'un comportement responsable sur sa
propre santé:
On sait aujourd'hui que les modes de déplacements
urbains alternatifs (vélo, marche, roller,
)
ont un impact positif sur la santé. Ainsi une étude
européenne a montrée qu'1/2 heure de vélo
par jour divise par 2 le risque de maladies cardio-vasculaires.
Une autre étude a mesuré que pour un même
trajet (même parcours, mêmes heures, mêmes
conditions atmosphériques), un automobiliste respire
2,6 fois plus de polluants qu'un cycliste. En effet, en
ville, aussi incroyable que cela puisse paraître,
les 2 endroits les plus pollués sont l'habitacle
des voitures et l'intérieur des appartements! Et
quand on sait que la moitié des trajets font moins
de 3 km, il apparaît légitime de se poser
la question sur l'utilité de l'automobile dans
nos villes.
Peut-on en sortir?
Si l'on écoute les hommes politiques ou les constructeurs
automobiles, notre modèle de société,
construit autour de la voiture, avec disparition du commerce
de proximité au profit de grandes surfaces éloignées,
avec séparation du lieu d'habitation du lieu de
travail et des lieux de loisirs, serait inévitable.
Ces acteurs politiques ou économiques, finalement,
voient d'un il bienveillant l'être humain
transformé en esclave/consommateur d'un système
construit avec notre complicité, socialement, humainement
et écologiquement destructeur mais économiquement
rentable.
Or il est tout à fait possible de réduire
l'utilisation de la voiture, et des transports motorisés
en général, aux rôles minimums (transports
en commun, livraisons, pompiers, ambulances) voire aux
trajets inter-villes.
On peut prendre exemple sur certains pays du nord de l'Europe
où des familles, même nombreuses, vivent
sans voiture (comme preuve que c'est bien possible!).
Alors pour nous, nos enfants, nos parents, nos grands-parents
. arrêtons cette hécatombe
et laissons les respirer.