Comme depuis quelques temps certains articles de presse
ou certaines réactions d'élus et de responsables
politiques ont mis l'accent sur les dangers du vélo
en ville (notamment suite au succès du vélo'v
lyonnais), en laissant entendre que le vélo serait
un mode de déplacement dangereux, notamment pour
les autres (les piétons), voici donc quelques pistes
de comparaison de la « dangerosité »
entre un vélo et une voiture, histoire de remettre
les choses au clair et de rappeler quels sont les véhicules
vraiment dangereux?
1. Tout d'abord, comparons la probabilité
d'un impact lors de la survenue d'un danger (par exemple
un enfant traversant la route sans faire attention):
Calcul de la distance de freinage (temps de réaction
+ distance d'arrêt sur route sèche):
* Vélo à pleine vitesse (18 km/h) : arrêt
en moins de 4 m
* Voiture à 30 km/h : 13 m
* Voiture à 50 km/h : 28 m
On remarque donc que lorsqu'un danger se présente,
une automobile a beaucoup plus de chance de transformer
ce danger potentiel en accident réel.
2. Que se passe-t-il en cas d'impact? (énergie
cinétique transmise)
Pour avoir une idée de l'impact d'un choc, calculons
l'énergie cinétique transmise par le véhicule
au piéton renversé. En effet, plus il y
aura d'énergie, plus les blessures seront importantes.
* vélo + personne (90 kgs) à 18 km/h:
énergie transmise: 1125 joules
* Voiture (petite familiale ou voiture de ville = 1200
kgs) roulant à la vitesse max autorisée
50 km/h : 115 500 joules (102 fois plus qu'un vélo)
* 4 × 4 du type Hummer (poids 3000 kgs): 290 000
joules (257 fois plus qu'un vélo)
En conclusion, en cas de choc, une voiture est potentiellement
102 fois plus dangereuse qu'un vélo (elle transmet
102 fois plus d'énergie au corps humain qu'elle
rencontre) et un 4×4, 257 fois plus dangereux qu'un
vélo!
3. nature des lésions
Avec l'arrivée des monospaces et des 4×4,
la nature des lésions lors d'un accident a changée.
En effet, en cas de choc, un accident avec un 4×4
ou un monospace, met très souvent en jeu la tête
de l'être humain (notamment si c'est un enfant)
et les conséquences en sont donc souvent plus importantes.
4. conclusion
Quand à ceux qui véhiculent l'idée
que le vélo, soit disant de part le comportement
de certains cyclistes pas toujours respectueux des règles
du code de la route, serait dangereux en ville, ils sont
en totale contradiction avec la réalité
et les chiffres de la sécurité routière.
Pour finir, rappelons qu'en 2004, 167 cyclistes et 550
piétons ont été tués pas des
automobilistes alors qu'on peut signaler qu'aucun automobiliste
ni piéton n'a été tué cette
même année par un vélo!
Enfin le vélo n'engendrant aucune pollution, il
n'est responsable d'aucune maladie respiratoire légère
ou mortelle.
En ville et ailleurs c'est la voiture qui est dangereuse
et non pas le vélo!