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Parking des tables claudiennes

 

Le parking des Tables Claudiennes, une aberration au XXIème siècle !

A l’heure du Sommet de Copenhague, de la nécessité de lutter contre le réchauffement climatique et de réduire la pollution atmosphérique, il est inadmissible de construire un nouveau parking sur les pentes de la Croix-Rousse, en plein cœur de Lyon !

Pollutions et dangers
Nos élus savent parfaitement qu'une offre de parkings encourage la possession et l'utilisation de voitures. Un nouveau parking renforce le système automobile dont les nuisances nous touchent tous : pollution, accidents,
bruit, etc. En prenant cette décision, nos élus montrent le peu de respect qu'ils ont pour notre santé et notre environnement, malgré leurs belles paroles.

Argent et espace urbain gaspillés
Alors que la crise se fait toujours sentir, que la précarité progresse, que des milliers de personnes sont toujours à la recherche d'un toit pour vivre, il apparaît humainement indéfendable de construire un parking automobile à l'endroit où l'on pourrait bâtir des logements sociaux. Surtout que le coût de ces stationnements est faramineux (+ de 4 millions d'euros pour à peine 107 places !).

Réservé aux riches !
En transférant le stationnement sur la voie publique vers des parkings payants, nos politiques, loin d'encourager les comportements écologiques, vendent aux populations aisées des droits à polluer. Ils cachent pudiquement et hypocritement les automobiles pour donner au quartier une image "village"... vendeuse auprès de ces mêmes populations. Voilà comment on tord le cou définitivement à un quartier qui fut populaire.

Raisons électoralistes et populistes ?
Le PDU (plan de déplacements urbains) stipule que dans les quartiers bien desservis par les transports en commun (ce qui est le cas ici), il faut réduire l’offre de stationnement pour dissuader les habitants de circuler en voiture. La principale raison de cette construction ne peut être que l'envie de plaire à un certain électorat : les ménages de la classe moyenne implantés depuis quelques années dans le quartier, qui souhaitent bénéficier à la fois d'un quartier préservé et d'une ou deux voitures individuelles. Or, si ce quartier reste vivable, c'est bien parce que jusqu'ici c'était l'un des quartiers d'Europe avec le moins de véhicules par ménage !

Et les déplacements non motorisés dans tout ça ?
Cet argent aurait pu servir à des aménagement utiles. Notamment quand on sait que les piétons sont parfois malmenés sur les pentes de la Croix Rousse comme sur ces trottoirs si étroits que deux piétons ne peuvent se croiser sans marcher sur la chaussée (montée Saint Sébastien, rue Neyret, …).
De même citons les courageux cyclistes pour lesquels peu d'aménagements sont présents. Ainsi il n'y a pas d'aménagements cyclables au cœur des Pentes, ni de contresens qui faciliteraient la circulation pour les cyclistes. Au moment de construire 100 places pour les voitures, combien la municipalité offre-t-elle d'arceaux et de locaux pour le stationnement des vélos ?

A préférer loger des voitures plutôt que des gens, à favoriser les aménagements automobiles plutôt que cyclables ou piétons, alors oui, la ville de Lyon mérite bien son titre de ville «pollution durable».